Twitter Updates
samedi 28 mars 2009
Baby doll
jeudi 26 mars 2009
Casimir et Caroline
mercredi 25 mars 2009
Folies coloniales
mardi 24 mars 2009
Sables et soldats
Toussométrie : très forte (4.5/5)
vendredi 20 mars 2009
L'Ordinaire
Ce beau matériau est servi par des comédiens convaincants, surtout les dames : drôlerie irrésistible de Sylvia Bergé (Bess), qui tire son personnage de la ridicule bourgeoise du début vers une femme légère et tendre qui "se sent bien" dans la carlingue-épave, piquant de la jeune Priscilla Bescond (Nan), midinette délurée se muant en aventurière décidée, et force de Léonie Simaga à qui la tâche revient d'être l'inspiratrice pragmatique de la survie (Sue), et dont le jeu s'affirme à mesure que la pièce avance. A notre représentation, Elsa Lepoivre, souffrante, était remplacée par Florence Viala "avec le texte", qui réussissait à n'être pas mal du tout (elle était super dans "Fantasio" sur la même scène).
lundi 16 mars 2009
Voix off
mardi 10 mars 2009
dimanche 8 mars 2009
La Mort en échecs
La Mort en échecs, d'Olivier Maille - Mise en scène : Olivier Maille - Théâtre des Blancs Manteaux - Du jeudi au samedi à 20h45 - 17/20 euros
vendredi 6 mars 2009
Quand le monde était vert
jeudi 5 mars 2009
Importation du blog
mercredi 4 mars 2009
Oncle Vania
Dans la forêt de bouleaux
Il s'agit ici de la mise en scène de Claudia Stavisky aux Bouffes du Nord et non de la version donnée par le collectif des Possédés au théâtre de la Bastille. On peut s'interroger sur l'opportunité de programmer la même pièce dans la capitale à des dates identiques, si ce n'est pour le plaisir des fanatiques de Tchekhov ou de mise en scène comparée.
Toujours est-il que pour notre toussomètre, le début d'Oncle Vania est un régal puisqu'il s'agit de l'entrée en scène du docteur Astrov (Philippe Torreton) pris de toux ; miracle de la grégarité humaine, le public se met à tousser à l'unisson. Les gorges bien éclaircies, les comédiens peuvent mettre en place l'univers de neurasthénie provinciale propre à l'auteur. Didier Bénureau, surprise de la distribution, campe un Vania ridicule et touchant, drolatique et désespéré. P. Torreton quant à lui parvient à ne pas prendre trop de place et incarne avec beaucoup de sensualité la séduction ambigüe d'un médecin excentrique et alcoolique. Le reste des interprètes, quoique leur travail soit très soigné, est moins marquant. Le jeu de Marie Bunel notamment semble manquer de densité et de présence (mais c'est peut-être ce qu'il fallait pour le personnage d'Elena, jeune épouse d'un vieux professeur, oisive, ennuyée et comme absente à elle-même) tandis qu'Agnès Sourdillon, un peu âgée pour le rôle, appuie sans doute trop le côté terrien du tempérament de Sonia.
La mise en scène, servie par de somptueux décors et des astuces de plateaux (l'estrade mouvante, la table qui se déplace comme par magie), ne fait pas preuve d'une folle audace. Beaucoup de savoir faire mais trop de sagesse, tel est l'Oncle Vania proposé ici.
Toussométrie : Forte (4/5)
Oncle Vania, d'Anton Tchekhov - Mise en scène : Claudia Stavisky - Théâtre des Bouffes du Nord - Jusqu'au 3 avril 2009 - de 12 à 26 euros.
Je t'ai épousée par allégresse
Comédie sentimentale
On avait réservé des places pour voir ce spectacle, un peu à l'aveugle, et d'abord pour les comédiennes : Valeria Bruni-Tedeschi, pour l'impatience d'avoir devant soi, en chair et en os, l'actrice de cinéma ; et Edith Scob, pour la fulgurance de ses apparitions (voir L'Heure d'été, d'Olivier Assayas, où elle était à peu près la seule chose de bien). Et puis, stupeur, dans l'intervalle entre la réservation et la représentation, un déluge de critiques s'abat sur la toile. Superficiel, longuet, sans intérêt, les internautes estiment qu'il est bien inutile de se déplacer.
Aurait-on moins aimé si l'on n'y était pas de ce fait allé à reculons? Le plaisir que l'on a ressenti ne relèverait-il en fait que du soulagement? A t-on voulu compenser par notre enthousiasme les sièges vides dans une salle un vendredi soir?
Toujours est-il qu'on a trouvé notre compte dans cette comédie légèrement amère, qui parle sans s'apesantir de la possibilité, ou non, du couple. Il y a de la mélancolie bouffone, une bonne émancipée et des spaghetti au beurre ; un air de pop italienne, une mamma foldingue et pincée (merveilleuse Edith Scob), pas du tout dans les clichés, et l'histoire d'une femme qui se promenait dans les rues en attendant qu'un réalisateur de Cinecitta la remarque.
Peut-être que le sentiment de futilité ressenti par certains vient de ce que les monologues assez longs, de Giuliana surtout (V. Bruni-Tedeschi), ne servent pas un grand propos, ni un message à l'adresse du public. On n'en retient que quelques filaments de sa vie ; qui étaient sa mère, ses premiers amants ; là où elle a travaillé, ou plutôt d'où elle a été renvoyée. La seconde partie de la pièce dépeint un déjeuner familial, son ennui, l'impasse de la conversation puis finalement la griserie et la joie éphèmères d'un bon poulet rôti arrosé de bon vin. C'est très simple, modeste et cela penche un peu vers le boulevard. C'est une dramaturgie du quotidien, sans coup d'éclat, mais qui pose, discrètement, les bonnes questions sur la nature du lien conjugal.
La mise en scène de Marie-Louise Bischofberger est à l'unisson du texte et la galerie de personnages secondaires est excellement servie par des comédiennes exceptionnelles (Edith Scob donc, mais aussi Marie Vialle en bonne indispensable et Armelle Bérengier au sommet du burlesque). V. Bruni-Tedeshi et Stéphane Freiss étaient un peu hésitants le soir de notre représentation. Ils devraient prendre en assurance car le spectacle mérite mieux que les échos qu'il reçoit.
Toussométrie : Moyenne (2/5)
Je t'ai épousée par allégresse, de Natalia Ginzburg - Mise en scène : Marie-Louise Bischofberger - Théâtre de la Madeleine - Jusqu'en avril 2009 - de 17 à 48 euros.