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    mardi 11 août 2009

    Dernières impressions de la saison 2008-2009 (2/3) - Le crépuscule

    Le crépuscule

    A côté de ces anecdotes vite consommées vite oubliées (voir post précédent), la fin de saison a été l'occasion d'assister à quelques beaux crépuscules. Au Minetti de Thomas Bernhard, qui a mis le Tout-Paris en émoi (venu contempler au théâtre de la colline la flamme bien pâle de Michel Piccoli dont les chevrotements rendaient ce texte répétitif presque inaudible), on a préféré sur les mêmes planches la dernière mise en scène d'Alain Françon, La Cerisaie d'Anton Tchekhov, baignée dans la douce et mélancolique lumière de fin du jour. On y a croisé pour la toute dernière fois Jean-Paul Roussillon interprétant un Firs fier et touchant ; à ceux qui se souviennent de ses yeux très bleus dans son corps tout rond, je conseille de faire un tour sur le site de la comédie française en ce moment ; on y croise M. Roussillon dans l'exotique éclat de sa jeunesse. Et puis, le cinéma, qui nous permettra encore d'entendre sa voix (dans le Mischka de Jean-François Stévenin ou le Conte de Noël d'Arnaud Desplechin par exemple). Enfin, L'Amante anglaise au théâtre de la madeleine présentait une héroïne durassienne incarnée avec finesse par Ludmila Mikaël, neurasthénique, perdue, passionnée, martyre et bourreau (Claire Lannes, qui tua sa cousine avant de démembrer son corps sans jamais parvenir à expliquer réellement son geste). Sur une scène dépouillée, sombre, l'histoire de la fin d'une vie et de la fin de la raison.


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